Inés Dutour (Uruguay) diplômée en Art Dramatique à l’école du théâtre Instituto de Actuación de Montevideo (IAM), elle obtient le Master Arts de la scène et spectacle vivant, orientée vers la recherche-création à l’Université Paris VIII. Elle a travaillé aux côtés de personnalités de la scène uruguayenne comme Gabriel Calderón et Marisa Bentancur. Elle a de même participé à de nombreux courts et longs métrages de production uruguayenne et française. Elle fait de la danse depuis son enfance, en commençant par la danse classique et aujourd’hui, la danse contemporaine. Celle-ci lui donne la curiosité pour l’étude du corps sur scène et de la performance. À Paris, elle a travaillé avec des compagnies comme Bal des Ifs et El Vaïven en tant que comédienne et metteuse en scène. Elle a également participé à différentes performances au sein de musées parisiens dans le cadre universitaire. La ville qu’on a construite une nuit de tempête Dans le temps d’après, dans un monde post-apocalyptique, existe une ville qui attend d’être (re)conquise. Elle semble abandonnée, la nature grimpe aux murs et s’étend dans les rues. Les maisons qui s’y retrouvent attendent que leurs habitants.es reviennent pour les habiter. Des présences y rodent encore, fantômes d’un passé qui renonce à partir. Un soir de tempête, trois femmes réapparaissent et s’introduisent dans une des maisons. Elles sont venues réclamer leur maison, pour ensuite en sortir et conquérir la ville. Cette pièce de théâtre navigue entre l’onirisme, la catastrophe et la terreur psychologique. Elle parle de l’érotisme comme une force créatrice, qui se bat pour être inscrite dans l’agentivité et la réclamation de nos désirs. Le projet est un dialogue qui questionne et cherche à réinventer la performativité érotique. Dans cette quête de libération et de bataille à travers leur érotisme, les protagonistes nous invitent dans leur intimité, à voir comment elles dénudent leurs désirs petit à petit.